Etape 37 - Ruta de la Reserva Acaime - Les premiers palmiers de cire
Samedi 10 novembre 2018. Dans le sillage de Fernando, nous accédons enfin à la valle de la Cocora***. Des forêts de nuages (bosque de niebla) surgissent à l'horizon, emprisonnant dans leurs serres les pans des montagnes andines.

Nous marchons un bon moment sur le fait d'une colline bien peignées et verdoyante à souhait bordée de barrières électrifiées pour éviter que les troupeaux de vaches environnants ne s'évadent dans la nature. Au-dessus de nos têtes, les sommets andins grimpent dans les nuages.

Puis brusquement, surgissant de la brume andine, escaladant les flancs des collines, les premiers palmiers de cire étient leur silhouette longiligne.

Autour de nous, c'est une déferlante de vert qui glisse sur l'horizon. Mille nuances de vert qui dansent sous nos yeux. Tous nos regards sont happés par ce débordement de couleurs.

Au sommet des collines et des monts, les armées de palmiers de cire escaladent les flancs. Cette espèce de palmiers est en fait rarissime, elle est quasiment endémique de la vallée de la Cocora.

Le tronc lisse du palmier de cire étend sa silhouette entre 50 et 60 mètres de hauteur ! Il détient ainsi le record du plus grand palmier du monde.
Et il est si facilement reconnaissable avec sa touffe rasta qui pousse entre 2.400 et 3.200 mètres d'altitude... soit bien loin du niveau de la mer où poussent la plupart des autres palmiers du monde. On raconte que le palmier se serait retrouvé là au moment où le Pacifique s'est retiré du continent pour laisser place à la cordillère des Andes.

Autour de nous, c'est en tout cas un paysage bucolique à souhait. Une chance que nous syons vendredi et que nous ne soyons pas encore dans les encombrements des touristes du week-end. Toute la montagne est à nous.

Et aux vaches bien entendu qui sont nombreuses à paisser tranquillement et à profiter de l'herbage sain des montagnes andines.

Quant à moi, je ne peux qu'admirer ce paysage d'une telle beauté sereine. C'est dans des endroits comme celui-ci qu'on se plaît à penser que la nature demeure le plus grand artiste du monde.




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